Les 13e Assises de l’économie de la mer, organisées par le groupe Ouest-France/Infomer en partenariat avec le Cluster Maritime français les 21 et 22 novembre au Havre, ont connu un véritable succès et une vraie mobilisation des acteurs privés et publics. Elles ont accueilli quelque 1 900 acteurs du monde maritime, le Premier Ministre Edouard Philippe et le Ministre de la Transition énergétique et solidaire Nicolas Hulot.
Cette manifestation a été l’occasion pour le Gouvernement de présenter les détails de sa politique maritime ambitieuse. Le maintien du niveau d’excellence de la recherche océanographique française fait notamment partie de sa stratégie. La recherche et l’innovation sont en effet déterminantes pour explorer de nouveaux champs de connaissance, positionner au mieux l’économie maritime française face à la concurrence et accomplir rapidement de grandes transformations en vue du développement durable des activités et de la préservation du milieu marin. Les orientations visent à consolider la place de la recherche en général, et de la recherche marine en particulier, dans toutes ses dimensions, depuis la recherche fondamentale jusqu’à l’innovation, puis l’utilisation des nombreuses découvertes par un tissu entrepreneurial français qui cherche à conforter sa forte dynamique et à se positionner sur des segments à forte valeur ajoutée. Une des mesures concerne notamment l’innovation autour de la réduction des impacts et de la propulsion dé-carbonée, en lien avec la profession. Sous six mois une feuille de route de soutien à l’innovation maritime et portuaire sera établie, s’appuyant sur le CORICAN (Conseil d’orientation de la Recherche et de l’Innovation pour la Construction et les Activités Navales) et les travaux du Comité France Maritime sur le financement de l’innovation. Les pôles de compétitivité mer, principaux acteurs de l’innovation maritime, seront consolidés.
Avec la volonté de doubler d’ici à 2030 le nombre des emplois maritimes français, le Gouvernement fait de l’attractivité des métiers de la mer un axe prioritaire et fort de sa politique maritime. Les écoles françaises disposent de savoir-faire et d’outils pédagogiques remarquables qui seront mobilisés et valorisés dans les cinq ans, aussi bien par des actions de L’État que par les Régions, en raison des responsabilités qu’elles exercent en matière économique et de formation professionnelle. Ainsi, l’État a décidé la mise en place d’un réseau réunissant les différents acteurs de la formation initiale supérieure maritime, sous le label « académie maritime » (Ecole Navale, ENSM, Ecole centrale de Nantes, ENSTA, ENSAM, AgroCampusOuest…), qui se traduira par la création d’un portail commun partagé avec les universités à vocation maritime, ainsi que par la mise en place de formations communes et des partenariats de recherche.
L’Ecole Navale, membre du Cluster Maritime français, et l’ENSAM, toutes deux des tutelles de l’institut Carnot ARTS, vont pouvoir apporter leur expertise en la matière et contribuer ainsi à la politique maritime française.